Publié le 14 Avril 2011

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Réalisatrice

Musicienne

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Rédigé par Mathilde Nègre

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Publié le 14 Avril 2011

Que meurent les morts et que ceux qui existent vivent !
Le deuil se porte en lumière.

La muse accouplée au monde accouche à répétition d’une réalité approfondie
Dans chaque dimension et matière
Cela crie l’orgasme douloureux du vivant,
Cela proclame le tumultueux mélange,
Tout le grand jeu.

Qu’ils errent les morts !
Qu’ils cherchent aux abords des obscurités des petits chiens à castrer.
Les paillassons resteront vides,
Les pyramides s’effondreront.

Au ciel violent s’impose
La large cheminée d’une centrale nucléaire.
Les grues somnolent au dessus des collines de containers ;
Le vent caresse leurs quatre cheveux balancés.

Nous savons lire dans le ventre ouvert des cargos
Qu’ils meurent !
Notre antiquité sera colossale, et nous filmerons.

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Rédigé par Mathilde Nègre

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Publié le 14 Avril 2011

A cette époque je ne marchais plus,
De peur de tuer les petits animaux et plantes

Dessinant des intuitions d’architecture pour qu’habite l’être inconnu,
Je fis place à la Désinvolture, exigeante et terrible.

De sous l’exigu, elle montrait grimaces, fantasques, œilletons ;
Je m’y penchais.

Le long des lignes de force

L’haleine de son ventre exhibée en plein visage,
Le sexe rouge collé sur la bouche,
Elle caresse les yeux de ses ongles experts.

Comment mesurer la liberté que fait naître sa répugnance ?

Ca monte, ça monte,
Selon les lois naturelles qui prennent les immeubles en terre.

Les oiseaux sont des chiens, les chiens sont des hommes et ils volent.
Nous pouvons être heureux.

 

 

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Rédigé par Mathilde Nègre

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