Cinéma
Publié le 14 Avril 2011
Que meurent les morts et que ceux qui existent vivent !
Le deuil se porte en lumière.
La muse accouplée au monde accouche à répétition d’une réalité approfondie
Dans chaque dimension et matière
Cela crie l’orgasme douloureux du vivant,
Cela proclame le tumultueux mélange,
Tout le grand jeu.
Qu’ils errent les morts !
Qu’ils cherchent aux abords des obscurités des petits chiens à castrer.
Les paillassons resteront vides,
Les pyramides s’effondreront.
Au ciel violent s’impose
La large cheminée d’une centrale nucléaire.
Les grues somnolent au dessus des collines de containers ;
Le vent caresse leurs quatre cheveux balancés.
Nous savons lire dans le ventre ouvert des cargos
Qu’ils meurent !
Notre antiquité sera colossale, et nous filmerons.